
C'est la rentrée. Bien fait ! Pour une fois que nous pouvons, nous, glorieux étudiants, lancer à ces renégats de jeunes cools en tout genre, un regard narquois. Quelle extase. Eux ont les vacances et la tranquillité, nous on rentre plus tard, c'est tout. Punt aan de lijn ! Je m'y suis pas encore fait, mais bon, ça viendra parait-il. Moi de trois semaines et c'est à nous. Faisons le grand saut, aplatissons ces plates bandes de nouveauté quasi nouvelle. Catalysons cette réaction de nouage de gorge. Achetons de l'immodium instant pour contrer tous les effets du stress [immodium ou motilium ? ... je confonds toujours ... pour un futur pharmacien, c'est franchement la te-hon, yo']. Et puis, nous ferons de nouvelles rencontres, espérons-le. Mais oui, nous ferons de nouvelles rencontres, faire connaissance avec des personnes aussi brillantes que nous-mêmes, former des binômes efficaces, et peut-être faire « la » rencontre ultime ? Nous verrons, nous verrons, laissons les surprises là où elles sont, et là où elles ne sont pas aussi ... J'ai une soudaine envie de tarte au citron. Intéressant, n'est-ce pas ? Bref ... Dès que le métro se met en marche, un mouvement de crispation général peut être perçu très aisément. C'est comparables aux moules dans une passoire sur lesquelles on verse de l'eau froide ; toutes réagirons de la même façon, c'est follement amusant. Faut pas tomber, c'est tout. Il suffit d'avoir un minimum d'équilibre, et tout va bien ... Enfin, ça n'est pas si simple. Le métro, c'est un autre monde, tu rentre dedans, tu perds toute notion d'équilibre et de physique, malgré le syllabus préparatoire qui pèse son poids dans le sac. Le moindre à-coup, et c'est la dégringolade. Mouvement de l'étoile de mer, soubresaut, dérapage et même parfois la chute finale, bref, tout pour bien paraître ridicule. Mais cette caractéristique doit surement être innée chez moi. Même assis j'arrive à avoir l'air louche. Maintenant que nous regardons droits dans les yeux les passagers assis en rangs d'ognons en face de nous, cette position latérale ne facilite pas la tâche. Le véhicule commence à prendre de la vitesse, moi je roule de tout mon long sur la banquette et me retrouve la tête sur les genoux d'un charmant garçon qui n'avait absolument rien demandé. En même temps, demander de réceptionner la tête d'un trisomique fou furieusement cerné et bavant un sourire béant, faut le faire ... Bref, assieds toi, moi non plus. Y a plus qu'à se tenir aux barres douteuses. J'ai mon antibac', alors ça ne me dérange pas. Quand il y a du monde, on est juste ballotés entre aisselles , cartables en cuir et vestes de costume, rien de plus, alors à quoi bon se plaindre du métro, c'est divertissant, c'est physique et puis, c'est pratique ... Rencontrer de nouvelles personnes ... Ca fait peur ... Je ne veux pas perdre mes anciens camarades, d'ailleurs, je ne compte pas les perdre ! Enfin, pas tous. Ceux qui n'en valent pas la peine, qu'ils aillent dire bonjour à m chaussette grise rayée noir que j'ai trouée ce matin en voulant la remonter dans ma botte. C'est dingue ça. Comme quoi, ce prof n'avait pas si tort que ça. Nos meilleurs amis d'aujourd'hui peuvent très bien devenir nos ennemis de demain. Il suffit d'extrapoler la phrase, faire abstraction de l'exagération, et l'affaire est faite. Si j'avais su. Et puis, les meilleurs restent. Eux, en tout cas, ils restent, ils doivent rester. Récemment je me suis rendu compte que j'avais changé. Je me fais peur, c'est affolant. J'ai l'air plus vieux, plus moche, plus mâture en quelque sorte. C'est totalement subjectif, mais bon, qui ne l'est pas sur soi-même ? C'est sans doute l'introspection que j'ai faite récemment. C'est affolant, mais ça fait du bien de se remettre en question, de se demander si on fait ou non les bons choix, ceux qu'on va faire, ce qu'on est vraiment. Ce fut une tâche ardue, non conclue, mais concluante. Je n'ai plus si peur de prendre la parole, pourquoi donc ? Je suis plus vite énervé et plus vite énervant, ça m'énerve. J'ai l'impression de faire que du nul, de ne dire que du nul, bref, d'être nul. Se comparer aux autres beaux et cools, ça aussi c'est nul. C'est comme au bowling. Si on se casse les haricots à trouver des boules à son pieds, ça n'est pas pour qu'on vienne nous les chiper quelques instant après, merdum quoi ! S'ils veulent me piquer mes boules, grand bien leur fasse, mais qu'ils demandent, re-merdum ! Ce sont toutes des petites choses comme ça, des broutilles en tout genre, que je laisse passer, mais qui éclate au grand jour ... dans ma tête, je ne sais pas faire autrement. Ca aussi c'est certainement nul, mais ça, je ne changerai pas. En parlant de bowling, j'ai toujours eu l'angoisse de devoir prendre une masse à lancer, et de ne pas trouver les trous pour les doigts ... Misère l'horreur ! Bref, je me remets de mes émotions. N'oubliez pas que je vis, malgré tout. Voila, je pars.
Pourvu que tout ne sois pas que comédie et manipulation ...
Lulu, Posté le vendredi 03 septembre 2010 08:04
De toutes façons, si ils piquent tes boules, c'est parce qu'ils se disent que si tu es si beau, drôle et attachant, ça ne peut etre que l'effet de la boule, pas possible autrement!
C'est compréhensible, ce que je dis?
Bref. Je te vois dans 5h, et je trépigne d'impatience. Tes joues vont en prendre un coup, j'te le dis!
<3